Mercredi 18 octobre 2023 à 18h. Présentation avec le collectif Droit à la ville de Douarnenez.

Présentation du livre et du collectif suivi d’une discussion autour du contexte Sauvain, Gardois et cévenol. Verre de l’amitié et grignotage à suivre…

Ce livre est un travail inédit qui s’attache à décrire les mécanismes de touristification des villes côtières et la mise au ban d’une partie importante et précarisée des populations locales qui ne peuvent plus se loger sur leur territoire.

Cet essai multiplie les formes et les approches. À travers des analyses, des entretiens, des focus historiques, c’est un travail riche de recherche-action que ce collectif a entrepris, en partant de l’exemple particulier de la ville de Douarnenez qui subit de plein fouet ce processus déjà à l’œuvre dans de nombreuses villes européennes et mondiales. Afin de dégager des pistes de réflexion pour repenser l’habiter au sein des villes touristiques.


Douarnenez est un territoire relativement pauvre, un peu plus que la moyenne française. La population diminue, elle compte actuellement quelques 14 000 habitant·es.
Il y avait plus de 20 000 Douarnenistes dans les années 1940 Douarnenez ce serait l’histoire d’un déclin, d’une ville vieillissante. Pourtant, depuis ces années fastes, la ville a attiré des habitant·es. Après la pêche et l’industrie, elle a connu un essor associatif et culturel qui a marqué durablement les traditions locales et les sociabilités du centre-ville. Douarnenez a donc gagné un festival de cinéma reconnu et des fanfares déterminées à faire du reuz, la ville est réputée pour son très carnavalesque mois de février et son patrimoine maritime, des populations s’y installent, des artistes, des jeunes charpentier·es de marine, quelques poètes : voici la ville vue depuis les comptoirs du quartier du Rosmeur. Avec un angle panoramique cette fois, quand la vue englobe les périphéries de la ville aux trois ports, Douarnenez apparaît mieux dans sa crise : moins d’emplois, moins d’habitant·es, moins de jeunes, l’alcool, la misère.
Le déclin de la ville domine dans l’imaginaire collectif, mais un autre récit irrigue aussi les conversations, à Douarnenez, c’est « impossible » de se loger.
La population disparaît, mais les espaces à vendre ou à louer enchérissent. Pourquoi est-il de plus en plus difficile de se loger (et cher) dans une ville qui perd des habitant·es ? Ce travail fait l’hypothèse que la mise en tourisme (ou la touristification) joue à plein dans cette dynamique.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *